Comme si en tant qu'étrangère nous ne détonions pas assez, nous nous lançons en tenue de bouseuses à travers la rue principale de Ginza. Mais au final, qu'est ce qu'on s'en fout. Certes on voit les grands noms de la mode s'afficher sur les buildings argentés, mais les boutiques ne sont pas encore ouvertes, et s'approcher des vitrines juste pour voir les prix ne nous intéresse pas. A 9h00, les passants ont un but et avancent simplement. Avoir une apparence simple tout en étant sophistiqué, ça c'est le Japon et les japonais. Qu'on soit Ginza Yon-chome, l'intersection la plus connue, ou au 109 de Shibuya, tous inspirent la sympathie. Et si un Ginza à Paris inspire le snobisme, le Ginza de Tokyo est une invitation au melting-pot, quels que soient tes objectifs qui t'ont mené à traverser ce quartier, tu peux être en paix.
(Le bâtiment Wako, un des emblèmes de Ginza, était en travaux. Le lot de consolation était cette image sur la palissade qui le cachait.)